Pourquoi mon enfant ne veut pas aller à l'école ?
“C’était le matin, nous avions tout préparé pour être bien organisé (pour une fois). Nous nous levons bien à l’heure. Mais, impossible de réveiller mon grand ! On essaye en douceur, nous revenons plusieurs fois, rien à faire ! Le stress commence à monter quand je vois l’heure qui avance, tout le monde qui se prépare et lui, non. Au bout d’un temps, quand l'heure est bien avancée, je retourne près de lui. Et là il me dit : “Je ne veux pas aller à l’école.”
Pourquoi ne veut-il pas aller à l’école ? Beaucoup de choses peuvent amener ça, nous allons explorer la question dans cet article.
Besoin de temps avec nous
Il ne nous voit pas beaucoup, il a besoin de plus de temps avec nous : Quand nous regardons la journée d’un enfant, c’est long! Ils se lèvent tôt, bien souvent trop tôt pour leurs besoins. Du petit enfant à l’adolescent, le rythme scolaire n’est pas adapté à leurs besoins physiologiques.
De plus, bien souvent, les enfants vont aller à la garderie avant la journée d’école et encore après ce qui peut faire des journées de 7h à 18h ! Il y a parfois des activités extra-scolaires et au retour des enfants nous sommes parfois pris dans le tourbillon de nos interminables “to do”: la cuisine, le ménage, ... Quand bien même tous ces éléments ne sont pas présents, une journée d’école en soi, c’est long loin des parents. Notre enfant peut donc avoir besoin de plus de temps de qualité avec nous.
Nous pouvons du coup prévoir des temps de qualité avec notre enfant. Ce n’est pas toujours simple bien entendu.
Le stress à l’école
A l’école, il y a des tensions, du stress…
Qui a dit que l'école était de tout repos ? Notre enfant est séparé de nous. Plus ils sont petits et plus c’est un stress pour eux. Mais il y a aussi le stress d'être en collectivité avec pleins d'autres enfants, d'adulte en qui ils n'ont pas (encore) forcément établi de lien de confiance.
Il y a aussi tous les "petit" tracas de la vie quotidienne. Et les exprimer n'est pas toujours évident.
Ils vont emmagasiner du stress (même si la journée s'est “bien” passée). Et le soir, ils le déchargeront auprès de nous, leur parent.
Nous pouvons donc prévoir des activités permettant de décharger ce stress: allez à la plaine de jeux après l’école, allez dans la nature, sauter, jouer, crier,...
Et puis parfois, ces stress sont importants : des tensions avec d'autres élèves, des professeurs... pouvant aller jusqu'au harcèlement. Nous avons besoin d'accompagner notre enfant là-dedans, lui permettre de dépasser ces difficultés, d'être accompagné si nécéssaire,...
Besoin de bouger
Bien (trop) souvent, à l’école, on ne bouge pas assez ! Les enfants sont assis à un bureau et son prié de ne pas bouger, de ne pas remuer…
Pourtant l’enfant (l’humain en fait) a besoin de bouger. C’est une contrainte qui peut être difficile à vivre. Et certains enfants vont être plus sensible à cela. A nouveau, après l'école (voir avant) nous pouvons proposer des activités où notre enfant peut bouger, courir sauter, si possible librement et en contact avec la nature.
Un enfant avec des besoins spécifiques
Pour les enfants “neuroatypiques” (mais pas que) par exemple, un trouble de l’attention, un haut potentiel, un “dys”, un trouble du spectre autistique ,... l’école peut être une contrainte encore plus forte.
En effet, toute la journée, ils doivent faire un effort pour entrer dans un “moule”, un cadre… Par exemple, pour un enfant qui a besoin de beaucoup de mouvements, il doit rester assis. Celui qui a des difficultés avec les interactions sociales y est en permanences confronté. Celui qui se sent en décalage peut toujours avoir le sentiment de devoir se “conformer” alors qu’il ne perçoit pas les codes des autres, ...
Pouvoir comprendre le vécu de l’enfant, parfois trouver des solutions, l’accompagner dans ses difficultés, peut faire beaucoup de bien.
Et ne pas hésiter à aller voir un professionnel qui pourra vous accompagner et accompagner votre enfant.
Certaines périodes de l’année intense
Juste au retour de vacances des difficultés peuvent être présentes Ou bien lors d'une rentrée scolaire importante. Et pour différentes raisons, par exemples :
Durant l'interruption, notre enfant a rechargé ses batteries, il avait pris un rythme plus proche de son rythme naturel. Devoir s’en éloigner pour retourner à l’école peut être difficile.
Peut-être que pour notre enfant, c’est une grosse étape. Il peut avoir peur pour beaucoup de raisons : car c’est nouveau ou bien qu’il voie cela comme un danger.
Un souci dans son coeur
A la maison il y a des tensions ? Dans son entourage : un divorce, un déménagement, un petit, frère, sœur, ... Beaucoup de choses peuvent l'enfant à avoir des tensions, et avoir besoin d'exprimer. Ecoutons-le !
Le sommeil
Le sommeil est essentiel, quand notre enfant est fatigué, stressé... Il peut ne pas avoir envie d'aller à l'école. En prenant soin de ces besoins, nous pouvons alors dépasser cette situation.
Comment s'en sortir?
Beaucoup de choses pourraient être dites. Mais voici quelques clés:
Le point sur nous
Dans un premier temps, je vous invite à faire le point sur votre rapport à l’école.
Soit, vous aimiez l’école et avoir votre enfant qui ne partage pas votre enthousiasme cela peut vous déstabiliser, vous amener à de l'incompréhension. Soit, vous n’aimiez pas ou pas trop. Si votre aversion pour l’école était importante, alors vous pouvez craindre que cela ne se reproduise.
Faire le point sur comment vous vous sentez par rapport à l’école peut vous permettre de faire la distinction entre ce qui appartient à votre enfant et ce qui vous appartient à vous.
Oui, votre enfant peut ne pas avoir plein d’amis à l’école alors que vous en aviez et attendiez avec impatience de les retrouver. Et oui, si vous avez subi du harcèlement, si vous aviez en horreur l’école, ce n’est pas pour autant que votre enfant vit exactement la même chose.
Prendre soin de notre stress
Quand notre enfant nous dit qu’il ne veut pas aller à l’école, le stress peut clairement monter chez nous.
Nous pouvons avoir peur : pour sa scolarité, peur qu’il lui arrive quelque chose de grave à l’école,... et des peurs plus “localisée”: c’est le matin et nous avons peur arriver en retard au travail avec le temps que nous prends cette situation par exemple.
Nos peurs, nos craintes… peuvent nous empêcher d’être présent à notre enfant. En prenant soin de nous, nous pouvons après avoir une attitude plus adéquate face à la situation.
Vous arrêter
Souvent, nous allons gérer les “crises” de nos enfants… tout en faisant autres choses ! Nous occuper des autres enfants par exemple.
Dans la mesure du possible : arrêtez ce que vous faites pour prendre le temps d’être vraiment avec votre enfant.
L’écouter
Que vous dit votre enfant?
Mettez-vous à côté de lui si possible, dans la même position. Dans la même position, vous pourrez mieux sentir ce que vit votre enfant et lui-même se sentira mieux compris.
Reformulez ce qu’il dit. Avec d’autres mots en évitant l’effet perroquet.
Vous pouvez lui poser des questions mais éviter les “Pourquoi”, ceux-ci invitent à se justifier et bien souvent coupe la communication. Privilégiez : “Qu’est-ce que…” Par exemple : “qu’est-ce qu’il fait que tu ne veux pas aller à l’école?”
N’hésitez pas à tester devant une glace. Bien souvent, notre visage est fermé et les sourcils froncés quand nous disons “pourquoi” notre visage est plus ouvert” avec un “qu’est-ce que”.
Ne pas hésiter à se faire accompagner
Vous êtes son parent. Il peut être très difficile en tant que tel d'arriver à prendre du recul, à trouver les mots, la posture juste. Se faire accompagner peut vraiment vous permettre de comprendre et de sortir de ces dynamiques qui peuvent vraiment épuiser toutes une famille.
Et si vous veniez en parler dans le groupe de soutien Pazaparent? Echanger avec d'autres parents et me poser des questions ?
Publiez votre commentaire
Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire.
Flux RSS de commentaires de cette page | Flux RSS de tous les commentaires