Le parent, le jardinier et la permaculture
Si vous me suivez sur instagram ou facebook, vous savez que l'une de mes passions, c'est de jardiner avec les techniques de permaculture.
Attention, je suis un "bébé" dans le domaine. Et c'est parfaitement ok, j'apprends sans cesse. Les liens entre ce domaine et mon métier sont constants et je prends plaisir à voir ces liens. Dans cet article, je vais dans un premier temps vous parler de mon potager et ensuite, des liens avec le chemin de parent.
La tomate, le mildiou et la déception
Cette année j'ai planté (entre autres) des tomates, différentes variétés. Et j'ai eu le plaisir de voir les pousses germer, pousser, les voir grandir, les repiquer, les fleurs et bourgeons de tomates apparaître. J'ai également reçu quelques plants d'amis où lors d'échanges entre voisins. De vrais opportunités d'échanges, de partage, d'émerveillement. Ce qui fait qu'au final je me suis dit : chouette, je vais avoir pleins de tomates cette année.
Je vais (j'espère) prochainement déménager dans notre futur habitat groupé et nous avons un terrain où j'ai planté la majorité d'entre elles. Car il y a plus de place et plus de lumière dans ce lieu mais aussi car ainsi, je prends connaissance de ce terrain.
Mais voilà, hier, j'ai dû tout couper... Oui, toutes celles que j'avais mise au moulin (notre prochain lieu d'habitation). Le dégoût.
D'abord, j'ai eu le constat, désagréable. Puis un mélange d'émotion pas franchement agréable, ... Je leur ai donc fait de la place, je les ai accueillies (et celles de mes enfants aussi qui eut aussi étaient dégoutés) Et ensuite, le besoin de prendre les choses en main : allez, je coupe et je réfléchis à ce que je fais ensuite de cette situation.
Permaculture et parentalité
Ma manière de jardiner rejoint parfaitement ma manière de voir ma relation avec mes enfants et dans mon métier. Je plante des graines avec beaucoup d'espoir, de désir, de joie. Je regarde avec bonheur les graines qui sortent de terre, puis qui poussent. Parfois, je me mets à rêver, des fruits que cela va donner. Mais tant de choses peuvent intervenir. Et au final, je n'ai pas de maîtrise sur la situation, loin de là. Le plant ne poussera pas forcément comme je le pensais, mes interventions ne sont pas forcément appropriées. Ou au contraire, que je sois émerveillée de la tournure que cela prend. C'est un sacré exercice de lâcher prise. Et il se peut que parfois, j'ai des déconvenues comme ici mes tomates à arracher, une autre fois, des choux mangés par les limaces.
L'idée dans la démarche de la permaculture est la même que dans mon approche pour vous accompagner et en tant que parent : quand il y a un "problème", c'est une opportunité pour comprendre mon jardin, les plantes/mon enfant, apprendre un outil, une technique, un déséquilibre éventuel, un besoin qui n'est pas rempli ,...
Pour mon jardin par exemple : si j'ai une invasion de limace, comment est-ce que je peux favoriser la présence des hérissons, par exemple, prédateur des limaces ?
Pour le mildiou de la tomate : réfléchir si j'aurais pu prévenir, s'il y a des espèces plus adaptées à mon terrain très humide, si d'autres légumes ne sont pas plus adaptés, ...
Bref, c'est normal d'être frustrés, nous faisons de notre mieux en tant que parents. Nous aimerions que notre enfant soit heureux et nous aussi. En même temps, des contrariétés et des difficultés, nous en rencontrons, ou nous allons en rencontrer.
Nous pourrions rester dans notre envie de contrôle, en mettant des produits, mais avec le risque de déséquilibrer tout notre système, appauvrir notre sol ,... Tout comme dans notre parentalité, en essayant de maîtriser une situation nous pouvons accroître nos problèmes. Ainsi, pour une question de sommeil de notre enfant, nous pouvons avoir envie de maîtriser, essayer à tout prix de diminuer les réveils. Parfois au risque de nous épuiser ou d'utiliser des méthodes qui peuvent avoir un impact négatif sur notre enfant et notre relation.
Un autre exemple est celui des pratiques "autoritaire" dans notre parentalité. Elles peuvent créer une spirale : on ne sait pas quoi faire, nous allons adopter alors un comportement négatif à l'encontre de notre enfant : cri, humiliation, punition, ... Notre enfant peut alors se rebeller vis à vis de cela. Ces comportements sont démontrés comme étant inefficaces, renforçant les comportements difficiles. Confronté à cela, nous développons un sentiment de compétence parentale négatif qui vont accroitre nos comportements de ce type auprès de nos enfants.
Bref, exactement le même type de spirale qu'en permaculture.
Ce n'est pas toujours évident. Comme pour mon jardin, je vais m'informer, poser des questions à des gens qui ont de l'expérience, qui sont formés, qui vont m'accompagner pour que je comprenne mieux mon terrain en sachant qu'il n'y a pas qu'une seule réponse.
Mais à chaque fois, cela me donne opportunité de comprendre ce qui s'est passé. Parfois c'est une de mes (absence d') interventions qui est la cause de la situation. Parfois, c'est l'occasion de mieux comprendre les plantes, mon sol, mon lieu,...
C'est exactement ce que je vous propose pour vous accompagner sur votre chemin de parent. Pas des réponses toutes faites, mais adaptée à vous, à votre manière de faire, à qui vous êtes, à votre famille, à vos enfants, ... Vous donnez des ressources, vous proposer une autre manière de voir. Et petit a petits, vous rendre confiant sur votre chemin de parent.
Publiez votre commentaire
Commentaires
Emma 03/01/2024 10:59 (Il y a 11 mois)
C’est un sacré exercice de lâcher prise. L’idée dans la démarche de la permaculture est la même que dans l'approche pour vous accompagner et en tant que parent : quand il y a un “problème”, c’est une opportunité pour comprendre son jardin, les plantes/son enfant, apprendre un outil, une technique, un déséquilibre éventuel, un besoin qui n’est pas rempli.
Virginie 08/10/2021 09:22 (Il y a 3 années)
Super passionnant, merci pour cette découverte que je vais m'empresser d'essayer.
Maëliss Layeux 08/10/2021 11:00 (Il y a 3 années)
merci beaucoup!
Flux RSS de commentaires de cette page | Flux RSS de tous les commentaires