8 conseils pour parents bienveillants en milieu hostile

A l'approche de Noël, nous pensons aux sapins, aux cadeaux, aux fêtes à venir... Mais qui dit fêtes, dit également réunions familiales, occasions sociales diverses et donc trop souvent, commentaires ou avis non sollicités!

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Noël et ses drames familiaux...

Dès la grossesse, nous commençons à vivre une merveilleuse période où tout le monde a un avis sur notre vie et celle que nous portons. Surtout quand nous ne l’avons pas demandé !  Vous voyez, la tante que vous ne croisez qu'aux fêtes de famille? Et qui, en vous croisant à cette occasion, vous demande si, par exemple, vous souhaitez allaiter ou pas. "Parce que, quand même, l’allaitement ça va te faire des seins en gants de toilette !" Ou cette cousine qui vous dit : "Comment? Tu ne veux pas la péri ? Mais tu vas voir ma pauvre, tu vas supplier ton anesthésiste de te la refiler !"

Bref,  vos choix et non choix sont passés au crible de la carte du monde de votre interlocuteur et tant pis pour votre avis, vos propres besoins.

Alors déjà quand on est zen et détendu, c'est pas toujours évident à recevoir. Ça peut vite nous amener à lever les yeux au ciel, à se taire ou faire des sourires polis alors qu'on a des envies de meurtre,... Et pour de jeunes mamans, dans la période du tourbillon hormonal, cela peut être très déstabilisant ... Voire source de stress, larmes, crises de nerfs et... autres envies de meurtre.

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Vous reprendrez bien un bout de gâteau belle maman?

Voici donc 8 astuces pour essayer de passer au-delà de ces moments difficiles voir être applaudi par votre entourage…

  1. Tout d’abord il faut se dire que ces phrases et remarques parlent de votre interlocuteur et pas de vous. La première proposition est donc de faire un « pas de côté » dans votre tête. Souffler, prendre de la distance. C’est déjà une énorme étape.
  2. Ensuite, vous pouvez visualiser un bol devant vous et que les paroles de votre interlocuteur tombent dedans. Bon, ok, ça peut sembler un peu « illuminé » comme technique, mais essayez ! Ne me croyez pas sur paroles, testez.
  3. La généralisation.  Par exemple à la remarque  « Quoi ? Tu vas l’allaiter encore alors qu’il a déjà 1/2/6/36 mois/… (sélectionnez l’âge de votre chou) ». On peut répondre : Oui, nous sommes dans une société où l’allaitement n’est pas courant à cette âge.
  4. De l’empathie : Oui je sais,  c’est difficile face à une personne dont on se dit qu'elle aurait bien besoin de faire preuve de plus d'empathie elle-même et que nous lutons déjà contre l'envie de l'encastrer dans le mur…
    Alors on souffle à nouveau, on remet le bol s’il est parti (ou la piscine olympique quand le bol est franchement pas suffisant !). Et on dit : C’est difficile… puis on voit une cause sous-jacente au commentaire. 
    Ce qui peut donner  quand votre bébé pleure et que l’on vous dit : « Laisse le pleurer! Sinon, tu vas devenir son esclave ! » Vous pouvez répondre : «  Eh oui, c’est difficile d’entendre un enfant pleurer quand nous même nous n’avons pas été écouté."
  5. Acquiescer avant d’apporter une information. Cela peut prendre la forme du : « Oui et… ». Par exemple : Lorsque vous parlez de votre choix de ne pas prendre la péri (l’inverse est possible) : « Quoi, tu ne vas pas prendre la péridurale ? Moi je ne comprends pas, quand je vais chez le dentiste, je me fais anesthésier. » Vous pouvez alors répondre : « Oui la péridurale permet de ne pas ressentir la douleur et en même temps elle comporte des effets secondaires que je préfère éviter. (ou tout autre aspect de la péri qui fait que vous n’avez pas envie d’opter pour) ».
  6. Vous pouvez aussi   replacer l’aspect cité par cette personne dans le passé ou ailleurs dans une autre culture. Avec la structure de phrase "Oui,... et en même temps..." Cela peut donner : « Quoi ? Tu dors avec ton bébé ? Dans votre lit ?"  Vous pouvez alors répondre : « Oui, nous sommes dans une culture où l’on pousse les parents à se séparer de leur enfant et le placer dans sa chambre "à lui". Et en même temps, dans le monde entier, comme au Japon par exemple, c’est la pratique la plus courante. L’Europe et la pratique du sommeil solitaire est en fait une exception.
  7. Faire appel à l’imaginaire : « On aimerait… ». Par exemple quand notre bébé se réveille et que nous ne parvenons pas à le rendormir facilement : « Tu devrais le déposer dans son lit. Il va pleurer tout seul mais comme ça, il va apprendre à s’endormir par lui même ! » Vous pouvez répondre : « Et oui, on aimerait être en mesure de calmer directement les pleurs de notre enfant. »
  8. Alors, avec la fatigue, notre histoire personnelle, notre niveau de stress… nous n’avons pas toujours en tête une idée… (voir, elle nous vient souvent,  juste après. Et on ce dit « mais oui, j’aurais du dire ça !!!") Pour ce genre de situation, voici une phrase  :
    « C’est difficile d’être parent ! » 

    Bon, attention au ton que vous employez. Desserrer les dents (si nécessaire), n'hésitez pas à réajuster votre bol et employez un   ton compréhensif

Voici donc 8 astuces. Allez-y essayer, tester... et voyez avec lesquels vous êtes les plus à l'aise! 

Et surtout, profitez des moments de fêtes pour vous ressourcer, prendre soin de vous, être entourée. Bref, prenez soin de vous.

Et pour aller plus loin, il y a des ateliers qui peuvent vous accompagner sur ce chemin.  Comme "La grammaire des émotions" et les ateliers Filliozat "Stop aux crises"!

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